COLLEGE DRUIDIQUE DES GAULES

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Les Hautes Pierres du Plat Pays

A l’époque de la civilisation celtico-Gauloise, 4 tribus se partagent l’actuelle région couvrant les 2 départements de l’ex région Nord-Pas de Calais, mais débordant également sur une partie de la Belgique : les Nerviens autour de Tournai et Bavay, les Atrébates autour d’Arras, les Morins établis le long du littoral de la côte d’Opale et de la Belgique, et les Ménapiens autour de Cassel.

 

Bavay et Cassel sont alors d’importants « oppida » (pluriel d’oppidum, site fortifié), mais également des centres druidiques très fréquentés. Il est à noter que Bavay se serait également appelé « Belgis » nom dans lequel nous retrouvons facilement la racine « Bel », or Belen, Belenos ou encore Belenus fut assimilé au dieu grec Appolon, parfois aussi appelé A«bel»lion, c’est à dire une divinité solaire dont Platon énonce les 4 fonctions : Médecine, divination, musique, tir à l’arc (que l’on pourrait traduire par « adresse ») or, ne sont-elles pas l’apanage des Druides ?

 

Qui plus est, le pays voisin et ami, qui composait jadis avec la région Nord-Pas-de-Calais, une grande partie de la Gaule « Belgique »  et pour lequel certains historiens pensent que le nom viendrait de « bolg » le pantalon-sac des hommes de l’époque, pourrait aussi avoir un patronyme issu du Grand Dieu Celto-Gaulois « BEL », et l’ancien nom Belgis donné à Bavay,  semble terriblement proche de celui  de l’actuelle Belgique.  Les lieux consacrés à BEL abondent dans la région : Belle, Bellebrune, Bellevalle, Bell-Noy, Belieul, Bellone, Bellimont, Bellignies, et chez nos voisins belges : Beloeil, Belsele, Belleghem, etc…

 

Jadis, une chaussée reliait Cassel à Bavay et portait le nom de chaussée Bruneholde, du nom de l’Archi-Druide qui en décida la construction, afin de relier les 2 plus grands sanctuaires de l’époque.

 

Cependant, en dehors de la toponymie, il semble que les seuls vestiges visibles de la civilisation celtique et même pré-celtique soient les mégalithes (mot grec qui signifie grandes pierres) dont le nombre dans notre région est loin d’égaler ceux du Morbihan ou de l’Aveyron,  mais qui se dressent encore fièrement dans notre « plat pays. Curieusement, les plus fortes implantations se trouvent sur une ligne tellurique dans la vallée de la Sensée, au cœur d’un triangle dont la pointe nord serait Douai, à l’ouest Arras et à l’est Cambrai. C’est là que nous trouvons, à Sailly en Ostrevent : « les 7 bonnettes », à Lécluse : « la pierre du diable », à Hamel : « la cuisine des fées » ou « pierre à chavattes », à Oisy le verger : « le gros caillou », à Aubigny au bac : «la pierre qui pousse » et à Féchain : « le polissoir » 

 

Au-delà de cette vallée, on peut aussi trouver à Cambrai : « les pierres jumelles », 2 monolithes de 3,60 m de hauteur ;  à Vendegies s/Ecaillon, près de Cambrai : « la grosse pierre » ; à Frenicourt près de Béthune : un dolmen « bises pierre »  ou « table des fées » ; à Colleret-Ostergnies, à Berelles et à Recquignies près de Maubeuge, se trouvent de curieux mégalithes de forme ovoïde ; à Bellignies, aussi près de Maubeuge, dans le parc du château, est érigé une pierre de 3,20 m de long sur 2,25 m de large et épaisse de 1,30 m, appelée « pierre croûte » du fait de sa ressemblance avec une croûte de pain.

 

Il est à noter que lors de la « christianisation » de la région, afin d’enlever à ces mégalithes, tout rappel à une quelconque origine druidique, l’église s’empressa d’en attribuer le plus souvent, la présence à une intervention diabolique.

 

 

 

Source : La Flandre insolite de R. Facon et J.M. Parent – ed. R. Laffont

              Guide de la Flandre et de l’Artois Mystérieux – ed. Tchou



08/04/2016
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