L'inconscient, le Sacré, la Nature
L’inconscient, ensemble des phénomènes psychiques qui échappent à la conscience, est capable d’élaborer une pensée qui est en dehors de l’activité même de la conscience, pensée dont l’accès est interdit à la conscience. L’inconscient contient en soi le besoin de savoir ce qui se passe après la vie terrestre, et le besoin de communiquer avec l’au-delà, avec l’autre monde. La mort reste au centre des préoccupations des communautés humaines.
Dans l’interprétation des phénomènes religieux, le sacré est le caractère de ce qui transcende l’humain. Le besoin de savoir et de comprendre est un besoin d’ordre psychologique que satisfont les religions. Les religions sont un ensemble de croyances, de pratiques et de rites qui définissent le rapport entre l’homme et le sacré.
L’inconscient collectif est un rapport inné, que l’on a de naissance. Il ne relève pas d’une révélation car une révélation implique une rupture avec le passé, jusqu’au moment où elle est faite. L’archétype est une structure de l’inconscient collectif qui apparaît dans les productions culturelles d’un peuple, dans l’imagination d’un sujet. L’inconscient collectif est fait de la stratification des expériences millénaires de l‘humanité (Carl Gustav JUNG, 1875-1961).
Les divinités antiques sont les images des archétypes qui constituent l’inconscient collectif. La tradition Druidique est un archétype, ou fonctionne comme un archétype, elle n’a pas de début ni de fin. Ce n’est pas une religion révélée, c’est une religion naturelle, une religion native.
« Le plus ancien peuplement de notre territoire remonterait à environ 500 000 ans. Des hommes chassaient 30 000 ans avant notre ère. Puis ils se sédentarisèrent. Ce furent 500 ans avant notre ère, les Celtes qui apportèrent une culture très développée, (acquise sans doute au cours de leur pérégrination des rives de l’Indus aux rivages de la mer Noire). Ces Celtes devinrent les Gaulois » (Jean-Yves MEREAU, le Bas-Pays, guide Septentrion, 12/2007, imprimerie Artésienne). Le territoire Septentrion, à la pointe de l’Europe du nord-ouest, réunit dans un même bassin géographique, historique et humain, le nord de la France, la Belgique et les Pays-Bas.
Le Druidisme, religion native de la Gaule, ramène la divinité de l’inconscient au conscient. En Celtie, le panthéon des dieux et déesses est important : ESUS, TEUTATES, BELEN, LUG, KORRIDWEN, CERNUNNOS, BRAN etc…. Vénérer les divinités antiques, c’est rendre hommage à la Divinité Unique. Cette Divinité Unique est vénérée au Collège Druidique des Gaules est appelée : L’INCREE. L’homme est créateur de dieux et de déesses qui donnent un sens à la Nature habitée par ces dieux et déesses. « Ces divinités ne sont que l’incarnation dans un objet concret de la force qui anime la Nature. Le culte rendu est lié aux forces naturelles en tant que manifestation de la vie (Régine PERNOUD, les Gaulois, édition du seuil).
« La Nature est Dieu et Dieu est la Nature » ? Tel est l’axiome qui régit le système philosophique et religieux des indo-européens. L’univers spirituel de nos Anciens fut profondément marqué par l’empreinte de la Nature, il y a identification de la Nature et de la Divinité Créatrice. Le panthéisme est le système religieux qui identifie DIEU avec ce qui constitue le monde (SPINOZA 1632-1677).
La rupture de l’homme avec la Nature est consécutive au rationalisme grec, à travers le christianisme (Eugène DREWERMANN, le Progrès meurtrier, 1993)