L'Awen et l'essence de l'être humain selon l'antroposophe Rudolph Steiner
L’ESSENCE DE L’ETRE HUMAIN SELON L’ANTHROPOSOPHE RUDOLPH STEINER :
D’après Rudolph Steiner, l’essence de l’être humain est composée de sept constituants, trois de nature corporel (le corps
physique, le corps éthérique et le corps astral), l’Ame ou le Moi et trois
constituants de nature spirituelle (le soi-esprit, l’esprit de vie et
l’Homme-esprit).
Il s’avère que le Moi,ou l’Ame est, en fait, composé de l’Ame de sensation qui fait le lien avec la
nature corporelle de l’Homme ; de l’Ame d’entendement ; et de l’Ame
de conscience qui, elle, fait le lien avec la nature spirituelle de l’Homme.
Ces trois constituant de l’Ame compose la nature psychique de l’Homme.
Le corps éthérique (ou corps de vie) imprègne toutes les parties du corps physique et il faut le considérer comme une sorte d’architecte de celui-ci. Tous les
organes physiques sont maintenus dans leur forme et leur structure par les
mouvements et les courants du corps de vie. Le cœur physique a pour fondement
un « cœur éthérique », le cerveau un « cerveau
éthérique »…etc… le corps de vie est organisé en effet comme le corps
physique, bien que d’une façon plus compliquée, et tout y est vivant, en
mouvement, en perpétuelle circulation, alors que les organes du corps physique
sont séparés les uns des autres.
De même que le corps physique est commun à l’Homme et au minéral, le corps de vie est commun à
l’Homme et au végétal. Tout être vivant a son corps de vie.
Le corpsastral :
De même que le corps physique ne peut pasconserver sa forme grâce aux substances et aux forces minérales qu’il contient,
mais doit, pour garder sa forme, être pénétré du corps de vie, les forces de ce
corps de vie ne peuvent pas, par elle-même, s’éclairer de conscience. Un corps
de vie livré à lui-même serait perpétuellement dans l'état de sommeil, il ne
pourrait conférer au corps physique qu’une existence végétative. Tout corps de
vie éveillé est illuminé par un corps astral. Pour l’observateur
supra-sensoriel, il continue d’exister bien qu’il semble séparé, ou extrait, du
corps de vie (sommeil).
Tout comme le corps physique est commun à l’Homme et aux minéraux et le corps de vie à l’Homme et
aux végétaux, le corps astral de l’Homme s’apparente aux animaux.
L’Ame de sensation :
Pour le « Moi », le souvenir et l’oubli sont tout à fait analogues à ce que sont la veille et le sommeil pour
le corps astral. Le souvenir comporte différents degrés. Il y a déjà souvenir
sous sa forme la plus simple lorsque, ayant perçu un objet, on peut s’en
refaire une représentation après s’en être éloigné. On a construit cette
représentation pendant qu’on percevait l’objet en question. Le corps astral a
rendu consciente l’impression extérieure de l’objet. Mais la perception de
l’objet ne durerait que tant qu’il est présent si le Moi ne recueillait pas
cette perception pour en faire son bien.
On parle de corps astral tant qu’on envisage la connaissance d’un objet présent. Mais ce qui donne de la
durée à cette conscience c’est l’Ame.
L’Ame d’entendement (ou Ame de sentiment) :
Le Moi s’élève d’un degré lorsqu’il dirige son activité vers le résultat des perceptions
extérieures dont il a fait son bien. C’est là une activité par laquelle il se
détache de plus en plus de ce qu’il perçoit pour travailler dans son propre
domaine. L’Ame de sensation et l’Ame d’entendement ont toutes deux ceci de
particulier qu’elles élaborent les impressions venant d’objets perçus par les
sens et les conservent dans le souvenir. L’Ame est alors entièrement absorbée
dans ce qui, pour elle, est extérieur.
L’Ame de conscience :
Alors que l’Ame de sensation et l’Ame d’entendement vivent dans le monde extérieur, un troisième élément de l’Ame
plonge dans le Divin lorsqu’elle parvient à la perception de sa propre entité.
Par cette troisième activité de son Ame, l’Homme parvient donc à une conscience intérieure de
lui-même, de même qu’il acquiert par son corps astral une conscience du monde
extérieur. Alors que, dans la sensation et l’entendement, l’Ame se perd en
s’adonnant à ce qui est autre, en tant qu’Ame de conscience, elle saisit sa
propre entité.
Le soi-esprit :
L’Ame de conscience est liée à l’esprit qui est caché dans tout ce qui se manifeste. Si l’Homme veut saisir l’esprit dans
toutes ses manifestations, il doit tourner vers l’univers manifesté l’activité
qui lui a permis de percevoir ce Moi.
Le Moi est devenu maître de la vie intérieure.Cela peut aller assez loin pour qu’aucun désir, aucun plaisir ne pénètre dans
l’Ame sans que ce soit la force du Moi qui lui en donne la possibilité.
Maitrisé et transformé par le Moi, le corps astral peut-être appelé le Soi-Esprit (manas).
L’esprit de vie :
Il y a encore, caché dans la nature humaine, unautre élément que le Moi élabore progressivement. On peut considérer cet
élément comme un deuxième aspect de l’esprit et l’appeler « esprit de
vie » (Buddhi).
Le développement intellectuel de l’être humain, la purification de ses sentiments et de ses
impulsions volontaires indiquent dans quelle mesure son corps astral s’est
transformé en soi-esprit ; ses expériences religieuses et certaines autres
s’impriment dans son corps de vie pour en faire l’esprit de vie.
L’Homme-esprit :
Il ne s’agit pas d’une action sur la matière qui donne son apparence au corps physique mais un travail
spirituel sur les forces invisibles qui le font naître puis mourir. Dans la vie
ordinaire, cette action du Moi sur le corps physique ne peut être que
faiblement consciente. Elle n’apparait en pleine lumière que lorsque, sous
l’influence de la connaissance supra sensorielle, l’Homme s’en charge
consciemment. Alors il se révèle qu’il y a dans la nature humaine un troisième
élément spirituel. C’est celui que, par opposition à l’Homme physique, on peut
appeler l’Homme-esprit (Atma).
Gwalchaved