COLLEGE DRUIDIQUE DES GAULES

COLLEGE DRUIDIQUE DES GAULES

Origine - Passé - Présent et ...Futur

1ère partie : un bond prodigieux dans le passé.

 

Il faut tout d’abord souligner que chaque race*  s’organise selon son génie propre, et, le Druidisme est le propre de la « race » blanche, la dernière venue sur notre planète, c’est à dire la 5ème race après la lémurienne, la jaune, la noire et la rouge, toutes, cohabitant dans l’une des 5 parties du monde, sur les lieux de leurs venues. Chaque race reçoit la révélation primordiale, l’aspect du « verbe » qui lui est le plus accessible, ses premiers symboles, son premier ésotérisme, ses bases morales et ses principes spirituelles de même que sa structure sociale (ce que les Druides appellent l’AWEN en ce qui concerne la race blanche).

 

Passons sur la précédente année solaire qui a vu  vers – 20 000 – 18 000 ans, les disparitions de la Lémurie dans l’océan Indien et  du continent du Mu dans le pacifique. La terre s’éloigne encore du soleil qui prend peu à peu une stabilité relative. Vers – 10 000 ans, l’Atlantide commence à connaître des perturbations cosmiques et séismiques, mais à cette époque, l’archipel Atlante (l’Atlantide était composés de plusieurs îles de plus ou moins grandes importances) s’étendait d’est en ouest, des côtes de l’Amérique centrale à l’Europe occidentale. Leurs habitants colonisèrent les régions voisines et se mêlant aux autochtones. Face aux perturbations de plus en plus violentes qui secouaient leurs territoires, les populations atlantes émigrèrent massivement vers l’est, le nord et l’ouest  avant de voir vers – 8000, l’engloutissement total de leur continent qui devait ouvrir, entre autre, les fameuses « colonnes d’Hercule » connues maintenant sous le nom de détroit de Gibraltar, séparant l’Europe de l’Afrique.  Nous sommes alors à l’époque du cancer à l’horloge zodiacale.

 

Peu avant la dernière catastrophe atlante, les populations de l’est africain eurent l’idée de détourner le cours du Nil, qui se jetait alors dans le grand lac « Triton », connu aussi sous le nom de « mer des Garamantes » après avoir irrigué ce qui est maintenant le désert Saharien. . Les dessins rupestres trouvés dans le Tassili, démontre combien jadis, cette région était fertile et abritait une faune, une flore, et surtout de nombreuse communautés humaines avant de devenir un des endroits les plus inhospitalier de la planète.  Ce projet avait pour but de se protéger de la menace d’invasion atlante, comme le précise André Savoret. L’empire Atlante d’Afrique occupait alors l’actuel Maroc, l’Atlas et l’anti Atlas et avait des ramifications vers l’est africain.

 

En ce qui concerne l’Europe occidentale, il occupait la côte ouest de la péninsule Ibérique, la Gascogne, la Bretagne et l’Irlande, sachant qu’à cette époque, la péninsule armoricaine était soudée à l’Angleterre et à l’Irlande,  et l’Ecosse englobait l’Islande et s’étendait jusqu’au Groenland. La race blanche était encore groupée dans les régions du « nord du monde » et la race jaune se remettait tout juste du cataclysme qui venait d’anéantir « Mu » dans le Pacifique.  Les Dravido-sumériens allaient bientôt avoir le même sort en ce qui concernait leur continent « Lémurie ou Gondwana ».

 

Les régions polaires connurent plusieurs glaciations qui amenèrent les populations de l »Hyperborée » à descendre « en éventail » vers des terres plus clémentes, Ces périodes de grand froid étaient séparées par des périodes de repos permettant aux populations de s’établir, de faire souche en leur nouveau milieu et de s’intégrer aux habitants peu nombreux des régions d’accueil. 

Des phénomènes astronomiques, cosmiques et géophysiques se précisent pendant ces périodes mouvementées. Vénus est captée dans le système solaire et quelques millénaires plus tard une planète explose, peut-être celle qui se trouvait croit-on entre Mars et Jupiter, et dont certains débris appelés par les astronomes : Cérès, Pallas et Junon, sont encore très étudiés. Nous arrivons au moment où il y eut une  pluie de météorites dont notre sol porte encore les restes : le chaos de Ploumanach en Bretagne ou les Pierres Jaumâtres dans le Creuse. C’est peut-être de ces évènements qu’est venu  la fameuse terreur de nos ancêtres de voir le ciel leur tomber sur la tête.  Notre satellite, la Lune, se stabilise à une certaine distance de la Terre qui a un dernier soubresaut. Sa rotation varie désormais légèrement et l’axe terrestre se fixe à 24° sur l’écliptique. Le zodiaque est né depuis quelques temps vers le 50-52ème parallèle N.O. « là où les nuits sont la moitié des jours. L’équinoxe vernal est en gémeaux..

 

Viens ensuite vers – 4 500 le déluge du proche orient et, entre –3 500 et –2 500 c’est l’effondrement du bouclier Irlando-Breton, la formation du canal d’Irlande et de la Manche, alors que les Pleïades sont à l’équinoxe vernal du Taureau. Vers la Méditerranée c’est bientôt le déluge Tyrrhénien (d’Ogyges) et l’éclatement de Santorin et de la disparation de la fabuleuse culture Minoenne. Les côtes armoricaines vont voir peu après l’effondrement du golfe du Morbihan. L’ombilic des Gaules est transféré au nord d’Avaricum et il est précédé de la refonte du calendrier. Nous voici déjà l’ère du Bélier. Encore quelques perturbations pendant près de deux millénaires qui nous conduisent à l’ère des poissons. Mais les continents se calment peu à peu, et les derniers soubresauts, en notre pays, ne se feront qu’après notre ère, avec l’effondrement du golfe de Douarnenez  et la disparition de la ville d’Ys, ainsi que la séparation du Mont St-Michel (Tom Belen) et des îles Anglo-normandes avec l’engloutissement de la forêt de Scissy, vers l’an 800, Charlemagne régnait alors sur tout l’Empire d’Occident, et la modification des côtes du nord de la France et de la Belgique. 

 

* en Druidisme le mot race n'a aucune connotation raciste.

 

2ème partie : LES SAGES

 

Les populations, sous l’influence de leurs chefs et de leurs sages, se sont peu à peu installées dans une organisation que nous connaissons et qui se rapporte à l’histoire de nos ancêtres. Ces peuplades venant de l’ouest ou descendant du grand nord, avec leurs sages, héritiers des grands Chamans, avec leurs rites, leurs entités propres, leurs langues, leurs troupeaux, fusionnèrent, plus ou moins pacifiquement,  avec les autochtones des régions dans lesquelles ils s’installèrent.  Si chaque population apporte avec elle et développe son mode spécifique d’expression, les groupes linguistiques formés subissent de puissants délayages lors des diasporas découlant de changements géologiques au cours des millénaires.

 

Les sages de ces peuples commencèrent à organiser un semblant de société. Ils reconnurent les  courants magnétiques sillonnant leur nouveau territoire ainsi que les courants cosmiques qu’ils sentaient venir du plus profond de l’espace, en particulier de la voie lactée, la source la plus importante de rayonnement cosmique au voisinage de la terre. Ils commencèrent alors à jalonner les courants terrestres par des pierres levées (menhirs) ou des pierres couchées (dolmens). Certaines de ces pierres avaient été « récupérées » de fort loin car elles étaient tombées du ciel, sans doute en provenance de la planète explosée, à l’origine de la fameuse théorie prétendant que nos ancêtres n’avaient : « peur de rien sauf que le ciel ne leur tombe sur la tête ». Les sages connaissaient la « Croix de direction », lever et coucher solaire et ligne perpendiculaire, droite et gauche, côté chaud et côté froid, et reproduisirent sur la pierre et sur la terre, les constellations qu’ils étudiaient dans la voûte étoilée. Ce furent les premiers alignements et les premiers calendriers, et les données qui leur permirent d’étudier les mesures exactes en rapport avec le cosmos.

 

D’autres peuples vinrent de nouveau avec leurs sages : les Semnotés (ou Semnothéos : les serviteurs de Dieu), descendant eux-aussi des grands Chamans  qui réussirent, grâce à leur ascendant incontesté sur les populations, à maintenir une paix relative ? Plus ils descendaient, plus ils fusionnaient avec les Sages des autres tribus qui avaient, à quelques dérivations près, les mêmes connaissances provenant de la même origine atlanto-boréalienne. Leurs entités protectrices, provenant ou émanant (avatars) du Grand Esprit Omniscient, créateur mais non crée, invisible mais dispensateur de toute forme de vie, firent bon ménage avec les entités protectrices des peuples rencontrés, puisque totalement identiques dans le fonds de leurs conceptions. Ils avaient en commun Teutathéos (le Dieu bon, protecteur du peuple), Kernunos (le Grand Dieu chtonien, seigneur des serpents, guérisseur et symbole du renouveau de la nature, Lug, aux dons multiples et aux neufs métiers, dispensateur de la connaissance, Kerrydwen, déesse de la terre-mère, nourricière et bienfaisante, dispensatrice et protectrice de la vie.

 

En plus de leur action pacificatrice, les sages enseignaient et étudiaient la nature sous toutes ses formes et bientôt, adoptèrent le nom de « DRWID ». Beaucoup d’auteurs ont voulu donner une origine à ce nom, certains y ont vu la racine dru, ou drw (le chêne), d’autres de savant, de voyant, de sanglier, de saumon et même de truie. Ces « DRWIDS établirent sur toute l’Europe un empire qui, si l’on croit Camille Jullian, était si bien régi, si bien organisé, qu’aucun pays du monde ne présente un fait identique. Ils étaient soutenus par une immense énergie, croyant en eux et en leur Dieu, l’INCREE, jouissant d’un immense respect des populations et n’ayant peur de rien car ils savaient que la mort n’était pas une fin. Les femmes accédaient au même titre que les hommes, soit à la royauté (comme la reine Boudicca ou Bodicée, qui résista vaillamment en Grande Bretagne aux légions de Rome), soit aux fonctions sacerdotales et seules, celles qui se livraient à la voyance, à la divination, à l’interprétation des songes, à la communication avec les désincarnés, étaient réunies en des collèges spéciaux.

 

3ème partie : L’EXODE DE RAM ET LE RETOUR

 

Bientôt, les femmes-voyantes réunies en collège (le plus célèbre était celui de l’île de Sein),  voulurent s’imposer, de par leurs dons, sur les hommes-sages. Ce fut le premier schisme des Druidesses. Quelques temps plus tard, les peuples Celtes furent décimés, surtout les plus jeunes, par un mal inconnu à l’époque, qui aurait pu être  la tuberculose ou même la peste.  De nombreux remèdes furent essayés jusqu’à ce qu’un Sage de grand renom : GWYON, de son nom initiatique RAMOS (le bélier), que la légende nous a transmis sous le nom de RAMA ou RAM, trouva un remède efficace dans une préparation « affinée » à base de gui de chêne. Les Druidesses voulurent sa perte, sa tête fut mise à prix et RAMOS décida de partir avec les tribus qui voudraient le suivre, vers l’est, vers le soleil levant. Auparavant il donna à  la cueillette du gui un éclat tout particulier en le plaçant sa célébration au solstice d’hiver. Le nom de Druide prit alors depuis un autre sens, tout au moins pour les Druides « connaissants », ceux qui savaient les bienfaits curatifs et les radiations bénéfiques du chêne et de sa plante parasite : le gui.

 

De nombreuses tribus celtiques se joignirent donc à RAMOS et partirent avec lui vers l’est, après la cérémonie qui suivait celle du solstice d’hiver, c’est à dire celle de l’équinoxe de printemps. Elles essaimèrent tout le long des pays traversés mais toutes n’arrivèrent pas le long des rivages du Danube et même jusqu’au bord de l’Indus. Après toutes ces années, on retrouve des traces multiples de la présence des Celtes dans toutes les régions traversées ou occupées par les tribus Celtes. Il n’est que de constater dans ces parties de l’Europe orientale, des bords de la mer Noire ou de la Caspienne en Asie mineure les noms évoquant leur source Celte : Kaldéens, Galates, Galiléens, plateau du Gaulan ou Golan (la Gaulanitide),  presqu'ile de Gallipoli, etc… Quant au nom de RAM ou RAMA, on sait à quel point il est vénéré par l’Hindouisme. De plus, cette présence celte se trouva marquée également par le présence de nombreux mégalithes en ces régions.

 

Entre – 1 700 et – 1 500, à la suite d’épidémies et de sécheresses à répétition, les tribus Celtiques installées à l’est, reprirent la route vers la terre de leurs ancêtres : l’Europe occidentale. Quelques unes pourtant partirent  davantage vers l’est. Ce retour fut considéré par de nombreux historiens comme la véritable arrivée des Celtes*, sans tenir compte du fait de la diaspora précédente qui les conduisit vers l’est.  Au cours de leur retour vers l’ouest, en Gaule, en grande partie, leurs sages, leurs chefs spirituels reconnurent facilement et fraternisèrent avec les sages des tribus restées sur le territoire d’origine, notamment avec ceux de l’une d’elles : les GAËLS.  Beaucoup s’installèrent au Tyrol (Ty Héol), en Suisse, en  Allemagne, en Belgique, en Italie du nord, et dans l’Europe du sud-ouest . Dans Tous ces pays  on trouve des mégalithes, et qui plus est, ont dans leur musique, un instrument qui, en plus de la  harpe  et du hautbois, comporte une sorte de musette avec un ou plusieurs bourdons, une chanterelle et dont l’air est insufflé soit par la bouche soit par un soufflet de peau. Tout le monde aura reconnu le binïou breton, la cornemuse écossaise ou la gaïta galicienne, mis à l’honneur chaque année désormais dans le célèbre festival Inter-Celtique de Lorient.  Mais cet instrument existe également dans le folklore de nombreux pays ou régions, que ce soit en Inde, au Proche-Orient, en Pologne, dans les Balkans, en Hongrie, dans les états de la péninsule Arabique  et même en Afrique du Nord. 

 

Durant ces périodes, les Druides étaient tout puissant, respectés par tous y compris les rois et les princes, ils jouissaient d’une grande notoriété et leur sagesse naturelle et leur soif d’étendre leurs connaissances, les  incitaient à avoir des relations spirituelles et intellectuelles avec les sages d’autres peuples, des philosophes, des scientifiques.

 

Vers – 1 000 avant notre ère, c’est l’époque des Tuatha de Dannan en Irlande, d’Hiram et Salomon au Moyen-Orient. AES MAOUR avait  alors établi la société Celtique selon les plans supérieurs du ternaire sacré :

  • la classe des Sages ou classe sacerdotale, organisant la vie sociale et spirituelle

  • la classe des travailleurs, réalisant ce que les sages jugeaient utile pour le bon fonctionnement de la vie (agriculteurs, chasseurs, pécheurs, artisans, etc…)

  • la classe des guerriers, des hommes d’armes veillant à la protection et à la sécurité des personnes.

C’était l’application de la loi druidique. Chaque membre de chaque classe pouvait permuter s’il en avait le désir et surtout la possibilité, tant morale que physique. A cette époque, les Bardes ou à défaut les Druides, gravaient à l’aide des Oghams ou des Runes, sur des écorces de bouleau, sur des parchemins, sur des pierres, sur des os, en plus des faits historiques de la tribu et de ses héros, les premiers préceptes druidiques sous forme de symboles, de mots ou de caractères mnémotechniques, car les enseignements étaient donnés oralement . Ce fut l’époque de la représentation des grands symboles : le serpent, le triangle, le triskel, le rectangle, le carré, la spirale, l’épée, la lance, le chaudron, la croix, la fleur d’iris (devenue le symbole de la royauté française sous le nom, erroné, de fleur de lys), ainsi que les premières planches anatomiques et les reproductions des éclipses lunaires et des effets du magnétisme terrestre. C’est également l’époque des trépanations rituelles.

 

 

4ème partie : LES DRUIDES DANS LA SOCIETE CELTE (vie social et enseignement)

 

Nous savons que les Druides recueillirent et furent les derniers dépositaires des connaissances millénaires anciennes. Leurs enseignements étaient ,réservés aux membres les plus aptes à la compréhension et ils n’étaient professés qu’à une sorte « d’ élite *» intellectuelle jugée digne de les recevoir.  Pour se pénétrer de la philosophie druidique, il ne suffit pas de lire et même d’apprendre des livres, mais essentiellement de la comprendre pour en atteindre la spiritualité et la sérénité, qui, seules, mènent à la connaissance et à la conscience divine.  La « domination » Celto-druidique s’étendait sur un immense territoire, ou plutôt une immense fédération de clans, de tribus, de peuples, symbolisé par une « age d’or » où la guerre est ignorée, mais pas les combats, où la puissance et le force sont unies dans la sagesse et où les hommes ont le sentiment d’être libres dans une forme d’autodiscipline librement consentie.

 

En parallèle, il existait une civilisation matérielle d’un très haut niveau de développement pour l’époque : métallurgie, chaudronnerie, tonnellerie (le tonneau est une invention gauloise), le tannage du cuir, l’orfèvrerie, la verrerie, le filage et le tissage de la line, du lin, du chanvre, la céramique, l’émaillerie et plus surprenant encore, la fabrication du savon. Rappelons-nous aussi que ce sont les Celtes de cette époque qui inventèrent la charrue et la moissonneuse. Nous sommes bien loin de l’histoire officielle qui présente nos ancêtres comme des sauvages vivant dans des huttes.

 

Chaque village avait un chef, chaque groupe de villages un « Brenn » élu chaque année (un bel exemple de démocratie), chaque région un « Rix », devenu plus tard le roi du pays. Chaque groupe de villages avait également un Druide, responsable à la fois spirituel, mais aussi juge, médecin, et surtout  gardien de l’harmonie  social. Les femmes avaient les mêmes droits que les hommes et avaient la charge du village quand les hommes allaient vaquer à leurs occupations ou même, quand ils étaient appelés à combattre pour la défense du village. Notons, que certaines femmes étaient, elles aussi, de farouches guerrières. Bien entendu, comme dans toutes les sociétés, il pouvait se trouver des brebis galeuses, des asociaux, même des sorciers qui tentaient de contrer l’influence des Druides, mais ils étaient minoritaires et se trouvaient vite neutralisés.

 

Les Collèges Druidiques se réunissaient en général 2 fois par an à « l’ombilic » de la Gaule,  (dans la forêt des Carnutes) ou à « l’omphalos » de la tribu, ou devant une pierre sacrée. Lors de la cérémonie de printemps, après les initiations rituelles, ils élisaient un « Archi-Druide » ou simplement un « Grand Druide » qui devenait le chef spirituel pour l’Année. Les Druides et plus particulièrement les Bardes enseignaient les jeunes dont ils avaient à former le caractère et le comportement physique et moral. Les Druides tiraient leurs connaissances des survivances magiques venues de la préhistoire et découlant elles-même de révélations « inspirées » des ères précédentes. Le Druidisme n’a jamais cherché à détruire les croyances antérieures comme il est devenu d’usage depuis l’avènement des religions prétendument « révélées », mais au contraire, à les assimiler et a en tirer la quintessence des connaissances et du savoir. Les Druides vivaient le plus près possible de la nature, là où ils se trouvaient le plus près de l’INCREE, souvent au milieu d’une forêt, car pour eux tous les secrets étaient dans la nature, ils affirmaient que « nul ne peut-être instruit si ce n’est dans le bois sacré ». 

 

L’enseignement druidique avait, et du reste, a toujours encore, pour but et pour objet essentiel de mettre en harmonie les hommes avec les intelligences supérieures présentes dans cette partie de l’Europe, avec les courants telluriques et cosmiques qui s’y manifestent et cela, tant du point de vue de leur développement psychique et métaphysique que leur épanouissement physique et spirituel.

 

Les Druides enseignaient tout d’abord le Grand « UN », le Grand Esprit non visible, inconnaissable, non crée mais créateur, symbolisé  par les 3 rayonsScreen Shot 05-13-15 at 12.32 PM.PNG du tribann, l’un vers la gauche, élément statique pensant, l’autre vers la droite, élément dynamique réalisant, le 3ème au milieu, élément harmonisateur maintenant l’équilibre entre les 2 autres. Ces grands initiés pratiquaient la loi d’un Dieu unique, inconnaissable donc non représentable, mais toutefois son énergie créatrice était symbolisée par ces 3 rayons à la fois sonore et lumineux. Selon la philosophie druidique, cet enseignement viendrait de MENW le vieux qui, le premier, a vu les 3 rayons, a entendu les 3 sons et  en tracé le symbole. Le BARDASS qui est un peu la « bible » des Celtes nous dit : « lorsque l’INCREE prononça son nom, avec son verbe jaillit la lumière et la vie. En eux était la vibration suprême, car lumière et verbe sont vibration, et vibration est vie et, aucune vie ne peut découler d’autre chose** ».

 

Les Druides ne se mêlaient pas de religion (ils laissaient ce soin à une classe de « prêtres » appelés Gutuatres) mais seulement de sagesse initiatique. On peut s’étonner que la religion celte comprenait un nombre important de dieux et de déesses mais il y a une nuance. Les Druides étaient monothéistes mais il est toujours impossible d’imposer au peuple une telle doctrine , il a besoin d’une religion plus diversifiée et antropomorphe avec de nombreuses divinités protectrices des sources, des fleuves, des foyers, des arbres, de la guerre, des chevaux etc… Il n’est que de voir le nombre de saints et saintes priés et vénérés dans la religion catholique pourtant qualifiée de monothéiste.  Une Déité non représentée n’est pas perceptible par le commun des humains, il lui faut un support physique, bien visible, à qui il peut s’adresser, faire ses prières, ses suppliques, ses offrandes.

 

Le Druidisme enseignait le respect de la vie sous toutes ses formes, interrompre une vie était une faute grave qui retarde l’évolution de celui qui la subit mais aussi de celui qui la provoque. Cette action néfaste charge son KRWI (ou Karma) et retarde son ascension. Pourtant, pour se nourrir ou défendre leur propre vie, les hommes, les animaux, même les végétaux ont besoin à détruire des vies, c’est malheureusement la loi qui régit notre monde de nécessité, certains prétendent même que notre terre est la planète des épreuves, la plus basse dans l’échelle des 7 planètes de l’évolution. 7 planètes et 7 destinés disent les séries. Il est à noter que, encore de nos jours,  dans certaines tribus qualifiées peut-être tort de « primitives », il est d’usage pour les chasseurs qui viennent de tuer un gibier pour se nourrir, d’accomplir un rituel  d’explications auprès de la victime pour lui donner les raisons de sa mort et demander son pardon.

 

Le Druidisme condamnait les dévastations inutiles de la nature que ce soit sur le plan minéral, végétal, animal ou humain. Il condamnait également le suicide. Ils pouvaient prononcer des exécutions pour les criminels mais leur sentence étaient longuement réfléchie et mûrie et uniquement lorsqu’ils étaient persuadés que le coupable ne pouvait absolument pas s’améliorer. Le condamné était alors enfermé dans une cage de bois placée sur un bûcher allumé par un Flaminaire ou un Gutuatre dont c’était l’une des fonctions car il n’y avait pas de bourreau. La loi druidique ne dégradait pas un homme en lui infligeant de tuer son semblable, c’était un sacrifice effectué par un prêtre. L’esprit du condamné était ainsi libéré et n’aurait pas, comme le corps astral, la tentation de rester près du corps physique.

 

Les Druides enseignaient donc :

 

- la grande loi d’évolution des Êtres,

 

- Les 3 cercles principaux de vie nécessaires à cette évolution,

 

- la tripartition de l’Être dans le pentagramme sacré,

 

- Le ternaire sacré et le quaternaire,

 

- Les relations cosmiques et telluriques avec les hommes, ainsi que le magnétisme humain

 

   et    végétal, ils savaient charger les mégalithes et les utiliser à des fins curatives,

 

- La cosmogonie, l’astronomie, la médecine et la phytothérapie,

 

- L’immortalité de l’Esprit et la loi des réincarnations cycliques,

 

- La rotondité de la terre et sa course autour du soleil en une spirale sans fin,

 

- La sagesse, la sérénité et l’épreuve par l’Amour.

 

L’enseignement druidique mentionnait 5 éléments principaux ; le Feu, l’Air, la Terre et l’Eau ainsi que la Nwyvre ou éther. C’est à travers ce 5ème élément de cette composante universelle que se meuvent les 4 autres éléments ainsi que toute vie. Nwyvre est Dieu et Dieu est Nwyvre, plus grand que le plus grand, plus petit que le plus petit. Les Druides connaissaient les dangers de la foudre ainsi que l’utilisation d’une forme de paratonnerre constitué par une longue lance ou un long épieu terminé par une pointe métallique et placé en un endroit d’où il pouvait protéger son environnement.

 

Les Druides étaient à la fois, pasteurs spirituels, philosophes, astronomes, éducateurs, législateurs, thérapeutes, scientifiques, mathématiciens, géologues, etc… Ils constituaient une sorte d’académie des sciences de leur époque. Ils avaient aussi pour mission de régler les querelles intestines, rassembler les forces éparses, fédérer les roitelets sous un chef désigné par eux, tel était et devait être jusqu’à la fin de l’indépendance Celte et Gauloise, le rôle politique des Druides.

 

Le Druidisme pratiquait également la magie, magie blanche bien entendu destinée à améliorer

 

Ou guérir leurs semblables. Certains étaient également alchimistes, mais ce n’était pas l’or qui les intéressait , ils pratiquaient une alchimie végétale et surtout spirituelle. La magie des Druides était en réalité la connaissance, la captation et l’utilisation de certaines énergies subtiles de l’homme et de la nature. Le domaine magique se situe entre celui des forces spirituelles et celui des forces physiques qu’elles peuvent régir. Les Druides pratiquaient la musique sacrée et la gamme celtique est encore connue de nos jours par certains initiés. Ils professaient que l’Être humain incarné doit s’efforcer de s’élever par l’Amour, la Science et le Sacrifice. Ils correspondaient avec les entités supérieures ou désincarnées et, certains même, pratiquaient la bilocation.

 

 

*  En parlant « d’ élite », il est bien entendu qu’il ne s’agit pas d’une élite de classe mais d’une élite que l’on pourrait  définir  par « premiers de classe .

 

**  Cette phrase fait singulièrement penser au prologue de l’évangile « ésotérique » attribué au pseudo Jean. Sommes-nous là en présence d’une « récupération » de texte par les rédacteurs des évangiles de la nouvelle religion ?

 

 

 

 

 

5ème partie : ET MAINTENANT…

 

 

 

Peut-on être Druide à notre époque ?

 

Assurément et même plus que jamais !

 

En ces temps troublés ou tout bascule, où les valeurs ne semblent plus avoir aucun sens, nous avons un besoin d’équilibre, de sagesse, de conscience, de sérénité et surtout de VERITE, hors de celles des discours officiels et des mensonges médiatiques.

 

Le Druidisme, à la fois spirituel et scientifique, mystique et cosmique, intemporel et réel, a tout à fait sa place aujourd’hui.  Il enseigne une forme de religion dans le vrai sens de ce terme : RELIER. Toutefois, il est certain que le Druidisme d’aujourd’hui ne peut se vivre comme il y a 3000 ou 2000 ans. Les grandes inventions sont passées par là, l’écriture, les livres, la radio, la télévision et maintenant les ordinateurs, le web, Internet et la conquête de l’espace. Mais tout cela ne fait que confirmer certaines théories de nos anciens, qui, du reste, ont toujours favorisés le progrès dans  la mesure ou il permettait de rendre la vie plus facile et les relations humaines plus fraternelles, tout en respectant la nature et l’environnement. Du reste, on est confondu devant tant de « modernité » d’esprit et signalons, en passant, que nos ancêtres comptaient 12 planètes il y a 2000 ans.

 

 

 

Certes, l’apprentissage du Druidisme est encore très long si l’on veut tout assimiler et cela paraît improbable même à celles et ceux qui accèdent à la dignité de Druidesse (BAN DRUI) ou de Druide (VER DRUI), il manquera toujours quelque chose en raison de l’immensité des connaissances à acquérir. Ils (ou elles) auront le devoir d’enseigner mais de ne jamais cesser de poursuivre un apprentissage long et rigoureux. En revanche, il faut se méfier d’un certain « druidisme » ou prétendu tel, avec une initiation (souvent dispensée contre rémunération) qui n’a rien à voir avec la loi d’Amour et d’harmonie cosmique, et la sagesse de l’antique Druidisme. S’il y a encore possibilité d’accéder à une véritable initiation dans notre monde, ce n’est pas sans travail constant et sans persévérance.

 

 

 

Le Druidisme n’a jamais été anéanti mais il s’est transformé tout en gardant ses caractéristiques rituelliques, scientifiques, morales et religieuses. Il est maintenant, en plus d’un enseignement, une philosophie, une éthique de vie, une recherche de toutes les possibilités offertes par la nature, sous toutes ses formes et au service de tous.

 

Certes le Druidisme évolue,  c’est une discipline d’évolution car l’évolution est la vie et la stagnation, dans des dogmes figés par exemple, est la mort.  L’INCREE est évolution et sa création est évolution permanente. Le Druidisme d’avant, celui de maintenant, ne seront plus celui qui sera professé dans 50 ou 100 ans, les moyens d’enseignement seront différents,  les mentalités auront changées, mais les bases philosophiques et morales seront les mêmes et les données transmises depuis la nuit des temps resteront toujours d’actualité.

 

 

 

Le druidisme actuel doit faire rayonner cette tradition, cette grande sagesse occidentale. Ses principaux moraux et spirituels sont inséparables de son enseignement même rénové et adapté à notre époque, ils renferment les seules valeurs civilisatrices qui puissent enrayer la décomposition de l’Occident et lui permettre une résurrection car les effluves nocives sont partout. L’égrégore des Druides se présente  comme un trait d’union indispensable qui doit se propager, non seulement sur les terres celtiques mais dans tous les autres. Le Druidisme est insaisissable dans le sens ou il est un principe d’évolution et non de fixation, et son avenir est inscrit dans cette évolution, vers les ères futures, dont les découvertes ne feront que confirmer les connaissances du passé, car :  si tout est inscrit, tout reste à découvrir.

 

 

 

 

 



28/08/2015
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